Parlons sérieusement, l’EFSA (l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments) a sorti en Avril son nouveau rapport d’analyse de la teneur en pesticides de nos aliments. Voici l’occasion de faire le point sur les tendances.

Quelle tendance en Europe ?

Cette étude a été faite sur 96 302 échantillons différents analysés en 2019, dans les différents pays d’Europe. Elle permet un comparatif avec des analyses similaires faites en 2016.

Les aliments analysés étaient la pomme, le chou pommé, la laitue, la fraise, les épinards, la pêche, la tomate, la laitue et le lait de vache, le raisin de cuve pour faire du vin, les grains d’avoine et d’orge et le gras de porc.

On a retrouvé, en moyenne, en Europe  :

  • aucun résidu dans 53 % des produits (TOP)
  • des résidus en quantité inférieure aux limites autorisées dans 45 % des produits (jusqu’ici tout va bien)
  • et des résidus dans des quantités supérieures aux limites autorisées dans 2 % des produits.

Glogablement, comparé à 2016, le nombre d’aliments ayant des résidus supérieurs aux limites autorisées est :

  • à la baisse sur la pêche, la laitue, la pomme, la tomate
  • en hausse pour la fraise (on passe de 1,8 à 3% sur la fraise), le chou, le raisin de cuve, et la graisse de porc (On passe de 0,1% à 0,3% sur la graisse de porc).

A noter : aucun échantillon de lait de vache ne présentait de résidus de pesticides supérieurs aux limites autorisées.

Et en France ?

Je suis allée lire les détails pour la France.

Sur près de 13 000 échantillons analysés en France (vendus sur le sol français), seul un échantillon avait un taux de pesticides supérieur aux limites autorisées. On est passé de 3,2 % des aliments avec des teneurs supérieures aux limites autorisées en 2018 à 1,6 % en 2019.

https://www.efsa.europa.eu/fr/news/pesticide-residues-food-track-trends-our-browsable-charts : 2 Avril 2021

En conclusion :  
Ces résultats sont encourageants et nous permettent d’être rassurés sur la tendance.
Dans les produits identifiés comme à teneur de pesticides supérieure aux limites autorisées, la moitié a conduit à des actions en justice.
Ce type d’études permet de surveiller notre alimentation. 610 pesticides différents ont été testés sur les produits vendus sur le sol français. L’avenir nous dira si d’autres produits devraient être aussi considérés comme dangereux.